L’édito du festival
L’amour
« La musique est l’aliment de l’amour », disait le grand William Shakespeare. Cher William, si vous nous le permettez, l’amour ne serait-il pas également l’aliment de la musique ?
Alors, Vive l’amour ! clament en chœur la flûtiste et directrice artistique du festival Juliette Hurel et ses comparses, Hélène Couvert au piano et Julie Depardieu qui fera palpiter les cœurs à la lecture des lettres d’amour de Liszt, Beethoven, Mozart et bien d’autres compositeurs à leurs muses.
L’amour sera à tous les coins de criques, en cette 34e édition du festival. Il fera coexister la « Clair de Lune » de Beethoven avec le Roméo d’une certaine Giulietta à qui est dédié ce chef d’œuvre éternel. Les mélodies énamourées des « Pêcheurs de perles » (Bizet) prendront les couleurs du quatuor à cordes des Tchalik.
Les « Sonnets de Pétrarque » de Liszt, agité par sa romance contrariée avec Marie d’Agoult, prendront vie sous les doigts du jeune Virgile Roche.
Et Babar, dont Poulenc a mis l’histoire en musique ? Il adorait sa femme, la Reine Céleste ! et tous les enfants présents à ces concerts rien que pour eux savent que Pomme, Flore et Alexandre, la progéniture du couple royal, sont nés de leur amour. Au menu également des petits, « Ma Mère l’Oye », le conte de fées de Perrault qui a inspiré Ravel, dont nous fêtons le 150ème anniversaire de la naissance.
Ravel, qui avait lancé des Etats-Unis sa formule devenue célèbre :
« Prenez le jazz au sérieux ! » Une leçon retenue par les Musicales du Golfe qui élargissent à quatre concerts leur scène jazz, cette musique qui pulse comme l’amour.